La crise du Covid-19 a donné un coup de projecteur phénoménal sur le problème de la mobilité en Belgique : routes vidées, explosion des ventes de vélos, immobilisme général, trajets rationnalisés… avec une diminution de 50% du nombre de voitures sur nos routes, le lockdown a suscité l’espoir de repenser réellement nos déplacements.
Car selon Elke Van den Brandt, Ministre de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière de la Région Bruxelles-Capitale, il suffirait de réduire de 20 % le nombre de voitures pour que les embouteillages disparaissent.
Mais le déconfinement s’accompagnera-t-il effectivement d’une révision profonde de nos comportements ? Ou bien est-ce une chimère qui s’évanouira bien vite sous le soleil de la reprise ?
Eh bien oui, nous pouvons nous risquer à affirmer sans trop de risque qu’effectivement, nos habitudes vont bel et bien durablement changer. Pourquoi ?
? Parce que les travailleurs en ont marre des embouteillages, source majeure de stress. Selon l’Echo, les Belges perdent en moyenne 195 heures par an dans les bouchons à Bruxelles. Nombreux sont celles et ceux qui ont apprécié de ne pas devoir prendre le volant pour se rendre au travail pendant le confinement. D’autres se sont délectés du calme dans les rues et les villes et sont prêts à faire un effort pour le conserver. Sans parler de la nette amélioration de la qualité de l’air durant cette période.
?? Parce qu’ils sont nombreux à avoir pu expérimenter le télétravail et que cette pratique est appelée à perdurer après la crise, réduisant les déplacements entre le domicile et le lieu de travail d’1/5e, sinon plus. Il est frappant de constater que seuls 40 % des travailleurs de la Région de Bruxelles-Capitale habitent Bruxelles. 60 % font donc la navette vers notre capitale depuis une autre région chaque jour*.
? Parce qu’ils sont conscients de l’enjeu écologique. Dans une enquête réalisée par Maestromobile et Espaces-Mobilités sur la mobilité post-Covid, 22% des répondants ont affirmé qu’ils utiliseraient moins leur voiture après le déconfinement.
Mais aussi parce qu’ils l’ont fait. Ils ont testé d’autres moyens de transport. Ils sont remontés sur la selle de leur vélo. Ils ont rationalisé leurs déplacements. Et ils se sont rendu compte qu’un changement était possible.
En conclusion, 43% des travailleurs belges ont déclaré vouloir changer leurs habitudes de mobilité après le confinement*. Comment les entreprises peuvent-elles saisir cette opportunité ?
Si dans le chef des travailleurs la volonté de repenser la mobilité est manifeste, elle l’est tout autant du côté des entreprises pour plusieurs raisons : bien-être des collaborateurs, rationalisation des coûts, réponse aux enjeux écologiques et aux besoins individuels…
La solution sera plurielle. Une combinaison de solutions en quelques sortes.
En ce mois de juin 2020, nous pouvons dire que le télétravail a été crédibilisé et que les mentalités ont changé ces 3 derniers mois. Encore tabou dans certaines entreprises il y a quelques mois, il s’est brutalement imposé en quelques semaines dans bon nombre d’entreprises et a fait ses preuves : ça fonctionne ! 78,4 % des chefs d’entreprise et responsables RH prévoient une augmentation du télétravail après la crise selon une étude menée par la FEB en avril.
Comme l’explique clairement Amaury Gerard, corporate mobility enabler chez Mbrella : « L’équation est simple : en permettant aux employés d’organiser leur journée différemment, ces derniers étalent leurs déplacements sur une journée, lissant leur occupation de l’espace et des transports publics. Cela deviendra une nécessité afin de pouvoir respecter les règles de distanciation sociale qui vont perdurer. »**
Certaines entreprises permettent déjà à leurs salariés de travailler une ou deux heures chez eux avant de se mettre en route vers le bureau, évitant ainsi embouteillages et stress pour les automobilistes, foule et angoisse pour les usagers des transports en commun.
Déjà pratiquée avant la crise, la mobilité flexible s’impose aujourd’hui comme le graal pour les entreprises qui veulent se démarquer et répondre à la fois aux besoins de leurs salariés et aux enjeux écologiques : toujours selon l’enquête « Flatten the Mobility curve », 75 % des travailleurs belges veulent prendre leur mobilité en main***.
Amaury Gerard : « Une mobilité flexible est une mobilité qui s’adapte aux besoins réels de son utilisateur. En effet, le règne de la voiture de société commence tout doucement à s’effriter. La multimodalité (la combinaison harmonieuse de différents moyens de transport) prend tout son sens. […] La mobilité flexible deviendra la norme et ceux qui pourront l’anticiper en tireront le plus grand avantage. Le budget mobilité va notamment dans ce sens et attirera plus d’employés à la recherche d’alternatives. »
Le budget mobilité favorise les moyens de mobilité plus durables et plus respectueux de l’environnement. Voté par le législateur en février 2019, il garantit au travailleur la liberté totale de combiner à sa guise différents moyens de transport pour se créer une « mobilité à la carte ». Il permet concrètement un usage rationnel de la voiture, tout en conservant l’avantage salarial de disposer d’une voiture de société.
Découvrez ici les 3 piliers du budget mobilité ainsi que les conditions d’éligibilité.
Les principaux avantages du budget mobilité :
✅ Liberté de choix : le budget mobilité permet un usage rationnel de la voiture, tout en conservant l’avantage salarial de disposer d’une voiture de société. Le travailleur peut organiser sa mobilité selon ses besoins réels, en conservant s’il le souhaite une voiture de société à condition de l’échanger contre un véhicule moins polluant.
✅ Réponse concrète : pas moins de 6 travailleurs sur 10 ont déclaré qu’ils n’avaient pas assez de choix en matière de mobilité, selon l’enquête menée par iVOX en début d’année, avant la crise sanitaire donc. La solution ? Leur proposer une gamme élargie d’options de mobilité au travers du budget mobilité : 56 % disent vouloir profiter du budget mobilité, contre seulement 12 % qui en bénéficient effectivement.
✅ Atout sur le marché : offrir le budget mobilité à ses travailleurs répond non seulement à des objectifs de satisfaction de son personnel, de responsabilité sociétale et environnementale, mais vous vous démarquez comme employeur sur le marché du travail.
Selon Tania Pittoors, directrice people & change chez KPMG : « Pour un nombre croissant de Belges, une mobilité compliquée ou mal organisée devient une raison importante de changer d’emploi. L’entreprise qui en prend conscience, y travaille et se modernise à ce niveau, renforcera son image de marque et deviendra ainsi plus compétitive sur le marché du travail. »
Pour permettre aux entreprises de mettre en place le budget mobilité en toute simplicité, Edenred a développé sa solution Mobility Edenred :
Grâce à leur carte Mobility Edenred sur laquelle est versée mensuellement la somme calculée individuellement correspondant au budget mobilité, les travailleurs ont accès à une multitude d’offres de transports alternatifs, combinables à souhait et à tout moment.
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